sport moral

Si l’on sait que pratiquer un sport nous permet de préserver notre santé cardio-vasculaire, de protéger nos articulations et de garder la ligne, on oublie parfois que c’est un excellent moyen pour garder un moral au top!

Vous avez sans doute remarqué comme vous vous sentez bien après un match de tennis ou une séance de piscine?

Essayons de comprendre pourquoi le sport nous met d’aussi bonne humeur.

L’endorphine, ou la clé d’un moral au top

On a longtemps cherché à comprendre d’où venait ce sentiment de bien-être et ce sourire aux lèvres à l’issue d’un effort physique.

L’hypothèse qui fait maintenant consensus est celle de la libération d’endorphine qui est un neurotransmetteur produit naturellement par l’organisme au niveau de l’hypophyse et de l’hypothalamus durant l’activité physique. Elle tend à produire un effet proche de celui de la morphine.

On lui reconnaît la faculté d’atténuer la douleur mais surtout de procurer une légère euphorie. Les amateurs de course à pied appellent à juste titre ce phénomène “the runner’s high”. Celui-ci leur permet de courir longtemps grâce à une importante sensation de bien-être.

Pour autant, cela ne concerne pas que le running: toutes les activités physiques de plus de 30 minutes qui sollicitent le système cardio vasculaire permettent de libérer des endorphines.

Après la sécrétion au niveau du cerveau, les endorphines se dispersent dans le système nerveux central, les tissus de l’organisme et le sang. Leur taux grimpe de plus de 5 fois sa valeur au repos 30 à 45 minutes après l’arrêt de l’exercice.

C’est à ce moment-là que l’on ressent alors tous les effets bénéfiques induits par les endorphines auxquelles on associe des vertus:

  • Euphorisantes: C’est typiquement la sensation de “planer” lorsque l’on court ou que l’on nage, par exemple, et qui va perdurer un moment après la fin de l’exercice.
  • Anxiolytiques: On remarque que, globalement, les sportifs sont moins sujets au stress, à l’anxiété et à la déprime. Il y a ici d’autres neurotransmetteurs qui jouent un rôle, au premier rang desquels la sérotonine dont on connaît aujourd’hui les bienfaits contre la déprime.
  • Anti-fatigue: pour permettre à l’organisme de s’adapter à l’effort, l’endorphine module les fonctions cardiaques et respiratoires ce qui permet d’éviter l’épuisement. Cela explique que l’exercice nous donne un petit coup de fouet quand bien même nous sommes fatigués… La fatigue étant souvent liée à un moral en berne, cette vertu n’est pas négligeable.

Noradrénaline, sérotonine et phényléthylamine

L’endorphine n’est pas la seule substance responsable des bienfaits du sport sur notre moral.

On peut, en effet, évoquer:

La noradrénaline et la sérotonine

Ces deux neurotransmetteurs sont également libérés durant l’effort physique. Or, il apparaît que l’état de tristesse associé à la dépression est souvent lié à une dérégulation du fonctionnement cérébral et tout particulièrement à une carence en noradrénaline et en sérotonine.

Bouger aiderait ainsi à rééquilibrer le fonctionnement du cerveau et contribuerait à lutter contre la dépression.

La phényléthylamine

Cette petite substance cérébrale est également impliquée dans l’équilibre psychique. On a ainsi pu mettre en évidence que les personnes dépressives en sont souvent carencées. Or, il apparaît qu’une seule séance de sport permettait d’en relever les taux.

Si le fonctionnement cérébral garde encore bien des mystères à dévoiler, on sait que le manque d’exercice contribue à dérégler son fonctionnement.

Sans que le sport soit une méthode miracle, il est néanmoins partie prenante d’un bon équilibre psychique et constitue un allié pour combattre le stress et la dépression grâce aux substances qu’il permet à notre organisme de libérer.

Pour tirer parti de ces bienfaits, misez sur la régularité et pratiquez un ou des sport(s) d’endurance (natation, tennis, cardio en salle…) au moins trois fois par semaine.

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